L’appui du Fonds RadioStar au développement et à l’établissement de la carrière des artistes a continué de croître au cours de ce 18e exercice financier et a atteint un nouveau sommet tant dans les engagements pris que dans les déboursés effectués. La simplification des critères pour accéder au financement s’est poursuivie tout au long de l’année. Et c’est dans ce même esprit que s’est amorcée la réflexion sur la mise en place d’un nouveau modèle d’accès pour le Fonds en phase avec sa mission et ses orientations stratégiques. Elle se poursuivra en 19-20, ce qui impliquera notamment de porter un regard sur la nature du succès en musique à l’heure actuelle.
Comme chaque année, le Fonds RadioStar a fait preuve de flexibilité en modifiant son programme pour le rendre toujours plus accessible. Ainsi, par exemple, en 2018-2019, les EP et les titres sont devenus des projets admissibles au même titre que les albums. En ce qui a trait aux seuils de ventes requis à l’entrée, ont été abandonnés les seuils différents selon les regroupements par catégorie musicale, et ce, au profit de seuils revus à la baisse et fonction uniquement du nombre d’albums en carrière de l’artiste. Quant à la participation financière pouvant être accordée par projet, la contribution maximale de 85 000 $ est devenue accessible d’emblée, les seconds seuils de ventes plus élevés nécessaires à une seconde phase d’aide ayant été abolis. L’aide maximale pouvant être accordée annuellement à une maison de disque a été relevée de même que le plafond fixé pour la contribution aux entreprises liées. Voilà donc quelques-unes des mesures qui ont permis des engagements records sous le volet Commercialisation en 18-19, et cela, malgré le non-renouvellement de la mesure temporaire de 17-18 qui assurait le financement à 100 % du vidéoclip, le flambeau à cet égard ayant été repris par Musicaction.
Les engagements pris par le Fonds cette année s’élèvent donc à un total de 3 598 472 $, dont 3 238 834 $ pour 85 projets de commercialisation visant 63 albums, 6 projets de titres et EP et 35 structures différentes. 67 % de ces 85 projets visent des artistes émergents (2 albums ou moins) tandis que 24 % ont trait à des artistes en développement (3e et 4e albums en carrière). La diversité dans les genres musicaux continue aussi d’être bien représentée dans les différents projets financés puisque, dans l’ensemble, toutes les cibles fixées ont été atteintes. Du côté des projets collectifs, 359 638 $ ont été accordés pour six projets, dont une deuxième somme allouée exceptionnellement au Premier Gala 2019 de l’ADISQ pour assurer la tenue de cet événement-phare pour la promotion collective des artistes d’ici. Tous ces résultats dénotent la capacité du Fonds à s’adapter aux réalités changeantes du secteur et à l’évolution des goûts et intérêts du public. Le Fonds continue donc de remplir indéniablement sa mission première.
Une saine gestion et évolution du Fonds lui permet d’occuper pleinement ce rôle d’accompagnement et de partenaire de l’industrie musicale francophone d’ici au quotidien, mais aussi dans la perspective de continuer à jouer ce rôle le plus longtemps possible à un niveau d’engagement financier pouvant avoir un réel effet sur le secteur. C’est l’engagement qu’ont pris mes prédécesseurs et que je poursuis avec mes collègues du conseil et de l’administration du Fonds RadioStar. Je les remercie tous de leur contribution à ce travail essentiel visant à assurer le maintien d’un programme d’aide pertinent à travers cette mouvance constante que vit le secteur musical.
Le président du conseil,
Jean-Pascal Lemelin